Catégories
Lifestyle

Hip Hop Stories #1 – Les Origines du Hip Hip dispo. sur Youtube

L’épisode #1 de la série Hip Hop Stories est disponible sur Youtube.

Un genre de musique majeur

Aujourd’hui, le hip hop est un genre artistique majeur. 

Depuis sa naissance dans le Bronx dans les années 70’s, ce mouvement s’est rapidement répandu à travers le monde entier jusqu’à devenir la nouvelle pop.

Le hip hop est présent partout : TV, radio, médias…

On en a tous déjà écoutés, certains d’entre vous sont des fans de cette culture. 

Mais en connaissait vous les origines et son histoire ?

C’est ce que nous allons découvrir aujourd’hui !

Contexte

Les années 1950 et 1960 creusent le fossé entre la majorité blanche américaine qui profite du rêve américain et les minorités (en particulier noires et hispaniques) dont les conditions de vie se dégradent. 

Les mouvements identitaires se forment et sont réprimés (notamment les Black Panthers) et leurs leaders disparaissent (Martin Luther KingMalcolm X). 

Les gangs prolifèrent dans les grandes villes notamment à New York. Surtout dans les ghettos noirs et hispaniques. L’insécurité y est omniprésente. Le quartier du Bronx brulait littéralement.

Mais, dans le même temps, la musique disco explosait.

Elle s’écoutait partout dans les clubs et réunissait blancs et noirs, hétérosexuels et homosexuels.

Le disco était un moyen de s’évader des problèmes de chômage et d’insécurité qui régner à l’époque dans des villes comme New York.

C’est dans ce contexte de mélange entre violence et volonté de s’évader du quotidien qu’est né le Hip Hop.

Les 3 pères fondateurs du Hip Hop

Kool Herc

Eté 1973, quartier du Bronx, New York. La rentrée des classes approche.

Cindy Campbell, jeune fille d’origine jamaïquaine, veut s’acheter de nouveaux vêtements branchés. 

Elle compte ses maigres économies, mais est loin du compte. 

Comme d’autres s’en vont vendre des parts de gâteau au porte à porte, Cindy elle se met en tête d’organiser une fête dansante.

Elle loue avec ses économies, la salle des fêtes de son immeuble au 1520 Sedgwick Avenue. 

Elle fait payer l’entrée 25 cents pour les filles et 50 cents pour les garçons. 

Au bar, elle vend sodas, bières et whiskys achetés en gros. L’opération devrait permettre à Cindy de rafler ces fameuses sapes vues dans une boutique du Lower East Side.

Pour gérer la musique, elle engage son grand frère, Clive, qui est plus connu maintenant sous le nom de DJ Kool Herc.

Kool Herc a passé son adolescence en Jamaïque.

Il avait tendance, à l’instar des DJs de sound systems que l’on appelle les selectors, à privilégier la puissance sonore de son équipement pour s’imposer face à ses concurrents. 

Mais sa fréquentation des battles de dance de rue l’avait aussi amené à constater que les danseurs affectionnaient particulièrement certains passages des disques qui étaient diffusés lors de ces compétitions : «Les breaks».

Qu’est ce qu’un «break» ?

Les break est le moment d’une chanson où tous les éléments (par exemple, les pads, les lignes de basse, les voix), à l’exception des percussions, disparaissent pendant un certain temps.

C’est durant cette soirée mythique que DJ Kool Herc inventa la technique du Merry-Go-Round.

Cette technique consiste à exécuter tous les breaks de 2 chansons populaires en même temps et de les prolonger le plus longtemps possible car comme je le disais les «breakers» (danceurs) n’attendaient vraiment que ces pauses pour tout donner.

Cette soirée est considéré comme la première block party du hip hop.

Afrika Bambaataa

Entre 1971 et 1975, durant la trêve entre les gangs de rue, Afrika Bambaataa, membre du gang Black Spades s’impose comme le DJ le plus influent du South Bronx. Suivant le sillon creusé par le DJ Kool Herc, ses set-lists, ses « mixs », empruntent à la fois à la salsa, au rock, à la soca mais surtout à la musique soul et au funk. Il démarre souvent ses sessions avec le générique d’une émission de télévision différente chaque soirée. C’est la diversité du répertoire musical et l’originalité de Bambaataa qui permettra au courant hip-hop naissant de déployer ses ailes et de prendre son envol au-dessus des quartiers pauvres de New York

Le 6 janvier 1975, le cousin d’Afrika, Soulski, est tué à la suite d’une fusillade avec les forces de l’ordre.

Une révélation pour ce gangster qui décide alors de créer un mouvement pour enrayer la violence. Son idée: canaliser la violence des gang en énergie positive grâce au hip-hop

Pour cela, il créé la Bronx River Organization qui deviendra par la suite la Zulu Nation en référence aux guerriers Zoulous d’Afrique du Sud.

Le message d’Afrika Bambaataa était clair : « Je suis venu te prendre la tête pour te faire voir ce qu’il y a derrière les étoiles. Laisse tomber les ondes négatives qui guident tes pas vers la violence et suit nous, tu découvriras alors la puissance de la créativité qui sommeille en toi ».

Les mixs du DJ enrichissent considérablement la break music et finiront même par la transcender. C’est Bam qui popularisera ce nouveau genre musical. Fort de ses nombreux contacts auprès des membres des autres gangs de New York, il engendre ce qu’on appellera plus tard, le mouvement hip-hop. 

Le chef d’œuvre d’Afrika, Planet Rock en 1982 aura un succès retentissant; ce morceau marie des samples des morceaux Trans-Europe Express et Numbers de Kraftwerk. Sa tournée au début des années 1980 permettra de diffuser le hip-hop en Europe et donc de transformer ce mouvement new-yorkais en un mouvement mondial.

The Grand Master Flash

Inspiré par le style de DJ Kool Herc, Grandmaster Flash a poussé le style de Herc un peu plus loin et a inventé trois techniques distinctes de DJing connues sous le nom de backspin, punch phrasing et scratching.

Sa rapidité et sa dextérité sont à l’origine de son surnom « Flash » (référence au super-héros). 

Son habileté à changer de disques avec les pieds, les mains derrière le dos lui valent le titre de « Grandmaster » (« grand maître »). 

Il avait acquis cette dextérité en remarquant qu’un autre DJ, DJ Kool Herc, se trompait souvent au moment de changer un disque. Il décida donc d’apprendre les techniques des DJs de discothèque, notamment le fait d’écouter le disque que l’on s’apprête à passer avec des écouteurs avant de switcher. 

Grandmaster Flash était souvent plus occupé à changer ses disques qu’à encourager le public à danser comme le faisaient les autres DJs des block parties

Il décida alors de demander à des amis de faire ce travail à sa place. Puis vient le temps où ceux-ci ont avait assez de ne rien faire d’autre que d’encourager le public et décident de raconter d’autres thèmes, comme leur vie dans le ghetto. C’est là qu’à commencé le rap.

En plus de son travail de DJ, Grandmaster Flash a organisé un groupe appelé Grandmaster Flash and the Furious Five à la fin des années 1970. En 1979, le groupe avait un contrat d’enregistrement avec Sugar Hill Records.

Leur plus grand succès a été enregistré en 1982. Connu sous le nom de « Message », il s’agissait d’un récit bouleversant de la vie dans les quartiers défavorisés de la ville. 

Considéré comme un classique du hip-hop, « The Message » est devenu le premier enregistrement hip-hop choisi par la Library of Congress pour être ajouté au National Recording Registry.

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s